Lettre SELEFA n° 1 (Juin 2012)

Mise à jour le mardi 04 septembre 2012

I. Adresse aux lecteurs du Bulletin de la SELEFA

Chers lecteurs,

SELEFA naît en mars 2002 et le premier numéro de son Bulletin paraît en décembre de la même année. En neuf ans, sont publiés 17 numéros de ce bulletin, assortis de deux intercalations : en juin 2004, celle d’un Supplément au n° 3 sous le titre Bien ou quoi : la langue des jeunes à Ivry et Vitry sur Seine ; en juin 2011, celle de deux autres suppléments : le premier est le compte-rendu d’une action pédagogique menée au lycée Maxence Van Der Meersch de Roubaix, qui porte le titre Nos prénoms, notre richesse ; le second est une coédition avec Gnôsis – Éditions de France, consacrée à l’édition bilingue, arabe et français, du texte Les Desseins de la métaphysique d’al-Fārābī, présenté par le philosophe Jean-Pierre Faye.

Le travail effectué pendant ces neuf années au cours desquelles le volume de notre publication est progressivement passé de 20 à 56 pages, dont une partie de 12 pages en langue arabe, est loin d’être négligeable. Il a été payé en retour par votre fidélité.

Cependant  les circonstances nous obligent aujourd’hui à tourner la page. D’un côté, les contributions dont nous bénéficions ne sont plus suffisantes et surtout n’ont pas la régularité qui permet une publication régulière et, de l’autre côté, la conjoncture économique limite nos moyens. Nous regrettons de ne pouvoir poursuivre la présentation de nos travaux dans la forme actuelle mais nous n’abandonnons pas la partie : nous changeons simplement de formule et nous nous exprimerons dans l’avenir de façon différente.

SELEFA publiera des livres thématiques consacrés à des champs lexicaux déterminés en mettant à jour, domaine après domaine, les recherches entreprises en les complétant. En voici une liste non exhaustive :

* la nomenclature céleste arabe ;

* les prénoms arabes et musulmans ;

* les arabismes dans le français colonial et la langue des jeunes ;

* les mots arabes et orientaux dans les arts culinaires ;

* les mots d’origine mésopotamienne dans les langues européennes.

Des accords ont déjà été pris avec des maisons d’édition pour la publication d’ouvrages concernant les travaux poursuivis dans ces champs lexicaux, lesquels s’appuient sur les séances de travail régulières de SELEFA.

Cela n’empêche pas que nous nous penchions sur d’autres termes pour lesquels notre curiosité est éveillée au cours même des recherches programmées, comme cela advient communément dans ce genre d’activité. Les résultats en seront régulièrement édités sur les sites www.selefa.asso.fr et www.uranos.fr et pourront faire éventuellement l’objet de publications consacrées à des choix de thèmes divers n’entrant pas dans la liste précédemment donnée.

Les lecteurs qui nous ont été fidèles seront tenus au courant par une Lettre SELEFA périodique indiquant :

1. les travaux et contributions publiés sur les sites internet ;

2. les publications de livres qui pourront de ce fait être l’objet de commandes et d’un règlement spécifique à chaque sortie, ce qui entraîne naturellement la suppression des abonnements.

L’abandon du financement par abonnements, et la publication de nos travaux en ligne et en partenariat avec des maisons d’édition, ne signifie pourtant pas que nos dépenses, notamment les frais administratifs et de documentation, et même les dépenses liées à l’édition de nos travaux ont disparu..

Nous appelons par conséquent tous ceux qui apprécient notre activité et désirent la soutenir à le faire non seulement en y participant d’une manière ou d’une autre, mais également en aidant financièrement notre association. Comme vous pouvez aisément l’imaginer, elle souffre aujourd’hui de la réduction brutale des financements publics.

Nous vous invitons à faire autour de vous la publicité pour notre activité et nos sites, à inviter de nouveaux lecteurs à se faire connaître auprès de nous afin qu’ils puissent entrer dans le circuit des bénéficiaires de notre Lettre périodique, et vous en remercions d’avance.

Amicalement,

La Rédaction.

II. Les articles mis en ligne sur le site www.selefa.asso.fr avec le n° 1 de la Lettre SELEFA

Nous avons le plaisir de présenter sur le site de la SELEFA deux belles études de Fabrizio Angelo Pennacchietti.

Fabrizio Angelo Pennacchietti est professeur émérite de l’Université de Turin, associé correspondant de l’Accademia delle Scienze de Turin et membre de l’Akademio internacia de la Sciencoj. Il a étudié dans les universités de Turin, Rome et Munich. Il a participé, comme épigraphiste, à des missions archéologiques en Turquie, à Malte et en Irak. Il a occupé les chaires de philologie sémitique de l’Université Ca’ Foscari de Venise et de l’Université de Turin. Il a été, pendant plusieurs années, professeur suppléant de Langue et littérature arabe et professeur associé d’Interlinguistique et Espérantologie près l’Université de Turin. Il s’est intéressé à l’épigraphie grecque comme à l’épigraphie phénico-punique et araméenne, s’est préoccupé de dialectologie néoaraméenne et de linguistique comparée, et s’est tout particulièrement consacré à l’histoire de la syntaxe des langues sémitiques.

Pennacchietti, Fabrizio Angelo, Sur l’étymologie de موسى mūsā, « rasoir », traduction par Roland Laffitte de « Sull’etimologia di arabo musà “rasoio” », paru dans Studi afroasiatici, XI Incontro Italiano di Linguistica Camitosemitica tenutosi a Bergamo nel giugno 2003,, a cura di Alessandro Mengozzi, 2005, p. 231-238.

Pennacchietti, Fabrizio Angelo, La Reine de Saba, le pavé de cristal et le tronc flottant, reprise d’un article paru sous ce titre dans Arabica, t. XLIX, 1 (2002), p. 1-26, avec l’aimable autorisation de la revue Arabica. (attention : ce fichier étant très lourd dans sa forme actuelle, il est extrêmement long à ouvrir) 

Rolland, Jean-Claude, Homonymes, mots apparentés et faux frères dans le dictionnaire As-Sabil de Daniel Reig : étude de cas à partir de quelques emprunts étrangerscompte rendu de la communication à la séance SELEFA du 12 avril 2012.

Yakoub, Mohammad Hafidh, Le mot إسلام islām dans les dictionnaires arabes, compte rendu de la communication à la séance SELEFA du 5 mai 2012 (mise en ligne retardée).

Laffitte, Roland, Réflexion sur le mot arabe إسلام islām replacé dans le cadre de la racine sémitique ŠLM, compte rendu de la communication à la séance SELEFA du 5 mai 2012.

Laffitte, Roland, Le comput arabe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », extrait du livre de Laffitte, Roland, Le Ciel des Arabes – Apport de l’uranographie arabe *, Paris : Geuthner, 2012, p. 51-59 et 194-197 (voir IV. ANNONCE plus loin).

Laffitte, Roland, Sur l’astrologie et sa critique par Ibn Sīnā / Avicenne, article paru dans le numéro de mai 2012 de Planétariums, revue de l’APLF (Association des Planétariums de Langue Française), p. 9.

III. Prochaine publication

La prochaine publication ne sera donc plus un numéro du Bulletin comme cela a eu lieu pendant ces neuf dernières années, mais un livre qui sera le premier d’une Collection consacrée aux questions de langues et de civilisations.

Ce premier volume reprendra les articles publiés par Michel Masson, professeur émérite de langue hébraïque à l’université Paris III-Sorbonne sur les mots d’origine sémitique en grec ancien. Ce choix d’articles sera précédé d’une présentation générale consistante reprenant l’article intitulé « À propos des critères permettant d’établir l’origine sémitique de certains mots grecs », paru dans les Compte rendus du GLECS (Groupe Linguistique d’Études Chamito-Sémiques), XXIV-XXVIII (1979-1984), fasc. 2, p.199-231), et l’augmentant largement de manière à faire le point sur ce sujet et ses développements récents.

IV. Annonce :

Nous sommes heureux d’annoncer la parution de l’ouvrage suivant :

Ce livre n’est pas la réédition de l’ouvrage intitulé Des noms arabes pour les étoiles paru chez Geuthner en 2001 et réédité en 2006. Il se limite à la présentation du ciel des Arabes mais ce sujet est développé sur plusieurs points :

* la présentation du ciel arabe antique qui met en évidence un lien strict entre étoiles et divinités ;

* l’établissement du caractère proprement arabe du comput des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » ;

* la présentation d’un catalogue du ciel arabe traditionnel tel qu’il a été organisé avant l’introduction de l’astronomie hellénistique sur la base des manāzil al-qamar ;

* la présentation de deux catalogues arabes classiques formés sur la base de la division du ciel en constellations héritées de l’astronomie grecque et hellénistique, celui de celui d’Abū ᶜAlī ’l-Hasan al-Marrākušī, daté du XIIIe siècle, et celui de Muḥammad ’l-Tīzīnī ’l-Muwaqqit, daté du XVIe, qui livrent une nomenclature stellaire à peu près achevée ;

* la présentation de figures et de diagrammes dessinés à partir des descriptions données par les documents arabes ;

L’ouvrage est accompagné de nombreuses annexes documentaires, ainsi que de divers glossaires et index utiles comme outils de lecture.

Suivra un second volume intitulé : Aldébaran, Altaïr, Véga : ces noms d’étoiles d’origine arabe ‒ L’apport de l’uranographie arabe **, Paris : Geuthner, sortie envisagée à l’automne 2013.

Pour davantage de précisions, voir, sur le site URANOS, la page :  http://www.uranos.fr/ETUDES_03_D08_FR.htm