L’univers ovin avec des mots arabes
AU SOMMAIRE DE CETTE PAGE :
Races ovines
Races caprines
Cuirs et peaux
Chèvres et brebis dans l’imaginaire céleste
RACES OVINES
Mérinos: mouton de race espagnole, originaire d’Afrique du Nord, importé en France au XVIIIe siècle, dont la toison est très épaisse et la laine très fine. Le mot, qui a suivi l’acclimation de la race ovine, est l’espagnol merinos, pluriel de merino, peut-être du au nom de la tribu des بنو مريني Banû Marînî, réputés comme éleveurs de moutons et qui ont par ailleurs fondé la dynastie des mérinides qui régna sur le Maroc aux XIVe-XVe siècles.
Races du Maghreb : Beni Iguil, D’man ou Daman, Hamra ou Daghma, Oulad Djellal, la plus répandue en Algérie, Sidaoun, Boujaâd, Timahdite, Barbarine, Tunis.
RACES CAPRINES
Angora : c’est une a chèvre angora est une race caprine originaire d’Asie Mineure. Le nom de l’actuelle capitale de la Turquie, probablement dû à une langue ancienne d’Anatolie, est connu dès l’Antiquité où les Grecs appelaient la ville Ankura, qui s’écrivait Ancyra en latin. Elle prit au Moyen-Âge le nom d’Angora, peut-être sous l’influence de la langue arabe qui la nommait أنقرة Anqira, tandis que les Turcs disaient déjà Ankara.
Races du Maghreb : Benadir, Sahélienne, Rahali.
CUIRS ET PEAUX
Basane : Peau de mouton servant à divers usages en maroquinerie, reliure, chaussure, selon la préparation qu’elle a reçue. Présent en français dès le XIIe siècle, le mot est un emprunt à l’occitan basana, lui-même venant de l’arabe بطانة batâna, « le Chevreau », probablement par le biais de l’espagnol badana.
Cordouan, cordonnier, cordonnerie : le mot fut, qui est aujourd’hui adjectif, fut autrefois un substantif pour parler d’un objet en « cuir de Cordoue ». Le mot, attesté au XIe siècle, est venu par l’occitan cordoan, est le mozarabe cordoban, de l’arabe قرطبي qurtubî, qui se réfère tout naturellement au nom de la ville de قرطبة Qurtuba, soit le nom arabe de Cordoue. De là dérive les termes de cordonnier, qui est à l’origine « celui qui travaille le cuir de Cordoue », et cordonnerie, qui est le nom de son métier.
Maroquin, maroquinier, maroquinerie : c’est un cuir de bouc ou de chèvre tanné au sumac ou à la noix de galle et teint, utilisé pour la confection ou la garniture de divers articles. Le mot est arrivé au XVe siècle probablement par l’espagnol marroquí, qui signifie exactement « originaire du Maroc », nom qui dérive de l’arabe مرّاكش Marrâkush, qui est le nom de la ville de Marrakech. De là dérive les termes de maroquinier, qui est à l’origine « celui qui travaille les peaux de maroquin », et maroquinerie, qui est le nom de son métier.
CHÈVRES ET BREBIS DANS L’IMAGINAIRE CÉLESTE
Les pages indiquées ci-dessous en référence se rapportent à l’ouvrage suivant :
Roland LAFFITTE, Des noms arabes pour els étoiles, Paris: Geuthner, 2ème édition, 2005.
Hamal est l’arabe الحمل al-Hamal, « l’Agneau mâle de moins d’un an » (α Ari, p. 91), avec Botein, ar. البطين al-Butayn, « le Ventre » (δ Ari, p. 93), et Nair al Butain, ar. البطين نير Nayyir al-Butayn, « la brillante du Ventre » (c Ari, p. 94).
Algedi ou Giedi, ar. الحمل al-Jady, « le Chevreau », (α Cap, p. 130) Deneb Algedi, ar. الحمل ذنب Dhanab al-Jady, « la Queue du Chevreau » (γ et δ Cap, pp. 131-132) ; Algedi, Giedi ou Juddah, ar. الحمل al-Jady, « le Chevreau », (α UMi, p. 140, n. 227) ; enfin Al Gadi, toujours ar. الحمل al-Jady, « le Chevreau », (εζ Aur, p. 181).
Sadatoni, Sacletani, ou mieux : Saclatein, ar. السخلتان al-Sakhlatân, « les Deux Chevreaux » (ζ Aur, p. 181).
Alshat, ar. الشاة al-Shâ(t), « la Brebis » (ν Cap, p. 132).
Almaaz ou Maaz, ar. الشاة al-Macz, « la Chèvre », ou Al Anz, ar. العنز
al-cAnz, « la Chèvre » (α Aur, p. 181) ;
Alfirk, ar. الفرق al-Firq, « le Troupeau [de moutons] » (β Cep, p. 158) ;
Biham ou Baham, ar. البهام al-Bihâm, « les Bestiaux », qui correspondent probablement à un troupeau de petit bétail, ovins ou caprins (θν Peg, p. 194).