Présentation

Mise à jour le 17/02/2024

Pourquoi SELEFA

La langue française possède un nombre important de mots d’origine arabe et orientale. Les dictionnaires usuels en contiennent près de 400, sans compter les mots savants et sans parler non plus des mots dérivés qui peuvent être à leur tour très nombreux. L’origine arabe de certains mots comme alcali, algèbre ou zénith est bien connue. En revanche, le grand public aura bien du mal à soupçonner celle de mots tels que bougie, carmin, sirop et bien d’autres. Et qui sait que lascar vient du moyen perse, pastèque du syriaque ?

Séances, Harîrî

Or, depuis le Dictionnaire étymologique de tous les mots d’origine orientale de Marcel Devic, paru notamment en supplément à l’édition de 1877 du Dictionnaire de la Langue française d’Emile Littré, le public français ne dispose d’aucun ouvrage présentant de façon systématique et suffisamment cohérente le vocabulaire français d’origine arabe, alors que cela existe pour d’autres langues. Et pourtant l’importance des liens culturels de notre pays avec la civilisation arabe n’est pas à souligner, ni l’intérêt grandissant qu’elle suscite parmi nos compatriotes.

De plus, notre pays compte aujourd’hui plusieurs millions de citoyens dont les familles sont originaires du Maghreb, qu’ils soient arabophones ou berbérophones et dont la grande majorité des jeunes poursuivent désormais de longues études, apprennent souvent la langue arabe, mais sont privés d’une connaissance précise du lien existant entre la langue et la culture arabe d’un côté, la langue et la culture française de l’autre. Autant de raisons qui montrent le besoin de connaître mieux  nos héritages arabes et, plus généralement, orientaux.

Les activités de SELEFA

1. La recherche

SELEFA se fixe pour premier objectif de favoriser la recherche sur les échanges lexicographiques entre les langues écrites et parlées dans les pays francophones et les mondes arabe, méditerranéen et moyen-oriental, et concourir notamment à l’inventaire et à l’explication étymologique des mots français portant la marque de la langue arabe et, plus généralement, des langues anciennes et contemporaines de l’autre rive de la Méditerranée et du Moyen Orient, ceci en rapport avec les autres langues romanes et, plus généralement, européennes.

La Société a pour vocation de regrouper des linguistes, historiens et autres chercheurs désireux de travailler dans les directions suivantes :

1. Dresser un état des mots portant la marque de la langue arabe et des langues orientales dans les dictionnaires français ;
2. Rendre compte des travaux et études dans les autres pays sur ce sujet ;
3. Apporter des contributions nouvelles à la lexicographie et à l’étymologie des mots d’origine arabe et orientale dans la langue française en rapport avec les autres langues d’Europe, cela avec l’aide d’un réseau de consultants qualifiés.

Elle s’est donné dans ce but les outils suivants :

1. Des Séances de travail
2. Un Bulletin
3. Un site internet
4. Un Centre de documentation

De plus, notre pays compte aujourd’hui plusieurs millions de citoyens dont les familles sont originaires du Maghreb, qu’ils soient arabophones ou berbérophones et dont la grande majorité des jeunes poursuivent désormais de longues études, apprennent souvent la langue arabe, mais sont privés d’une connaissance précise du lien existant entre la langue et la culture arabe d’un côté, la langue et la culture française de l’autre. Autant de raisons qui montrent le besoin de connaître mieux  nos héritages arabes et, plus généralement, orientaux.

2. Le partage des héritages arabes et orientaux

Le second objectif de SELEFA est de faire partager les héritages culturels que portent avec eux les emprunts linguistiques, comme moyen de souligner l’intériorité réciproque des grandes cultures des deux rives de la Méditerranée et d’assumer l’intégralité des héritages culturels de nos sociétés.

La Société se veut un lieu vivant d’échanges et de confrontations entre chercheurs d’un côté et, de l’autre, pédagogues, éditeurs et toutes personnes intéressées à diffuser les résultats de cette recherche et à créer des outils propres à assurer leur diffusion et leur déclinaison didactique, notamment en direction de la jeunesse universitaire et scolaire.

Elle prévoit dans ce but :

1. Des Séances de travail ;
2. des Actions pédagogiques ;
3. des Ateliers éducatifs ;
4. des Soirées de partage ;
5. un Site internet.